Attendre un enfant, voilà un moment particulier dans la vie d’une femme et d’un couple ! Que ce soit pour la première, la deuxième ou la troisième fois… porter la vie pendant 9 mois est une expérience merveilleuse qui peut toutefois se teinter de craintes et d’inconforts.
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Chaque femme est unique, chaque grossesse le sera tout autant.
Sur le plan physique, des indispositions peuvent apparaître. Nausées, douleurs ligamentaires, ballonnements, aigreurs d’estomac… constituent les premiers signes d’une maternité qui s’annonce.
Ils peuvent s’accompagner d’autres chamboulements pour la future mère. Parce qu’elle s’inscrit dans un changement de statut de la femme appelée à devenir mère, la grossesse bouleverse les équilibres originels. Qu’ils soient familiaux (les parents deviendront grand-parents) ou relèvent des rapports au sein du couple.
Et puis l’accouchement, souvent perçu comme la ligne d’arrivée, est une étape de la maternité que les femmes abordent différemment selon les cas et selon les individus.
Difficile aujourd’hui de ne pas être confrontée, durant sa jeunesse ou sa vie d’adulte, à une représentation parfois négative de l’accouchement. Un moment qui s’apparente à un rite de passage nécessairement douloureux que les films, les livres et les séries véhiculent parfois très crument.
Pourtant, l’accouchement peut être appréhendé comme un évènement parfaitement physiologique ; bien entourée, la femme peut vivre cet épisode dans la plénitude de ses moyens.
La sophrologie a toute sa place aux côtés des femmes pour les rassurer et les soutenir pendant la grossesse et l’accouchement.
L’accompagnement du sophrologue se fait en complément d’un suivi médical classique. Il ne saurait remplacer la préparation à la naissance et à la parentalité dispensée par les sages femmes.
Le ou la sophrologue va guider la femme dans ses choix et lui permettre d’envisager sereinement cette étape de sa vie.
La sophrologie pendant la grossesse
On l’a dit, dès les premiers jours de la grossesse, de nombreux changements s’opèrent dans le corps de la femme. D’abord imperceptibles, ils peuvent devenir rapidement gênants.
Au cours des 9 mois de la grossesse, le corps de la femme change. Le centre de gravité se modifie. Les articulations s’assouplissent sous l’effet de la relaxine, une hormone qui prépare le corps à l’accouchement.
Des craintes liées à l’accouchement, mais aussi au futur rôle de mère, peuvent par ailleurs se développer.
L’accompagnement sophrologique de la grossesse aura des objectifs variés, tels que :
- Gérer le stress et les craintes;
- Favoriser une bonne oxygénation avec la respiration;
- Appréhender les changements du corps, le schéma corporel qui se modifie;
- Mieux vivre les maux de la grossesse;
- Renforcer le lien entre la mère et son bébé…
La prise en charge se fait au moyen d’exercices de relaxation dynamique, de respiration et de visualisations positives.
Cependant, le ou la sophrologue spécialisé en périnatalité doit être conscient de ses limites et ne pas hésiter à orienter sa cliente vers un professionnel de santé si le besoin s’en fait sentir.
Tout au long de la grossesse (dès les premières semaines si la femme le souhaite), ce soutien va permettre d’émousser les craintes. Il donnera à la femme la possibilité de vivre au mieux son état en étant pleinement présente aux changements physiologiques qui s’opèrent et à son bébé qui se développe.
Ainsi, elle pourra envisager son accouchement sous le prisme du calme et de la sérénité.
La sophrologie et l’accouchement
Nous l’avons vu : l’accouchement est souvent représenté dans nos sociétés comme un évènement intense et douloureux, comme une épreuve à surmonter.
Il est fréquent que les femmes enceintes arrivent tendues et inquiètes à leur rendez-vous. Certains témoignages, négatifs, voire alarmistes, ne facilitent guère les choses.
Qu’ils soient véhiculés sans filtre sur les réseaux sociaux ou proviennent des récits plus ou moins romancés des proches.
Les craintes sont donc bien présentes, en particulier celles qui se nourrissent de la peur de souffrir.
Il convient d’insister sur le fait que, d’une façon générale, le ou la sophrologue doit s’adapter aux souhaits de sa cliente. Cette prise en compte prévaut aussi s’agissant des conditions de l’accouchement : avec péridurale, sans péridurale, ou avec péridurale le plus tard possible, en maternité ou en plateau technique, en maison de naissances…
Le ou la sophrologue doit tenir compte des desiderata du sophronisant. Il n’a pas vocation à conseiller telle ou telle façon de faire plutôt qu’une autre.
L’accompagnement en sophrologie en vue de l’accouchement va pouvoir s’articuler autour de plusieurs axes :
- Renforcer le lien entre la mère et l’enfant;
- Stimuler les capacités de la femme pour affermir sa confiance en soi et son assurance;
- Apprendre à gérer l’intensité des contractions;
- Visualiser son accouchement de façon positive;
- Préparer l’arrivée du bébé, le post-partum, la vie de parent.
Au cours des séances avec le sophrologue, la future maman va progressivement assimiler les pratiques qu’elle pourra s’approprier et réutiliser le jour de son accouchement, afin de rester sereine et confiante. Ce travail permettra aussi de la préparer à l’éventualité d’un accouchement qui ne se déroule pas de la façon espérée.
Grâce à ses capacités stimulées et renforcées, la femme va être en capacité de s’écouter, de créer une bulle de sérénité autour d’elle et surtout de communiquer avec son bébé pour vivre avec lui ce passage d’un monde à l’autre. Elle saura s’adapter aux circonstances et rester confiante.
L’accompagnement sophrologique va donc permettre à la femme de plonger dans cette expérience, de vivre pleinement et en pleine conscience son accouchement, connectée à son bébé, à ses ressentis et remplie de confiance en elle et en son corps.
Et le partenaire dans tout cela ?
Les partenaires sont les bienvenus lors des rendez-vous de sophrologie. Leur présence à l’une au moins des séances favorisera une meilleure connaissance de cette pratique et de l’expérimenter pour eux-mêmes.
La femme peut vouloir partager avec son partenaire des mots clés, des images, des gestes.
Tous ces éléments lui permettront le jour J de rester dans sa bulle et de retrouver les sensations de calme et de confiance qu’elle a pu expérimenter tout au long de l’accompagnement.
Les partenaires, s’ils souhaitent s’impliquer, ont donc un rôle fondamental à jouer dans notre accompagnement.
La sophrologie comme pratique psycho-corporelle a beaucoup à apporter aux femmes enceintes.
Le ou la sophrologue offre un espace d’écoute et d’accueil difficile à trouver dans un autre cadre. La femme peut, sans crainte d’être jugée, exprimer ses craintes, ses doutes, ses questionnements… En sachant qu’un soutien lui sera proposé afin que tout se passe au mieux.
Le ou la sophrologue s’adapte en permanence à sa cliente et suit son évolution sur plusieurs mois. Les accompagnements promettent donc de beaux échanges et des moments riches et forts.
Auteur : Amélie Perrod