Isabelle Talpain est sophrologue à Dijon. Elle a d’ailleurs bénéficié d’une formation à l’ESSA l’année dernière. Sa spécialité ? L’accompagnement des enfants et des adolescents anxieux ou ayant des soucis d’apprentissage.
Une activité qui n’exclut pas un intérêt avéré pour l’oenologie dont elle se sert d’ailleurs à la fois pour partager sa passion mais aussi pour libérer la parole des amateurs qu’elle accueille. Grâce à ses dégustations Sophro-sensorielles©, Isabelle a su marier ses compétences de sophrologue et son goût pour les bons vins.
La plupart des personnes n’osent pas exprimer leurs ressentis ou leurs pensées dans ces moments-là de peur de se tromper bien souvent. Mais on ne peut pas se tromper quand on exprime sincèrement ce qu’on ressent, les émotions appartiennent à chacun.
Nous explique-t-elle lorsque nous la rencontrons.
Entretien SMILE avec Isabelle Talpain, soprologue et oenologue inspirée !
Vous êtes sophrologue et vous exercez en cabinet libéral. Vous êtes également experte en oenologie et avez créé Dégustation Sophro-sensorielle ©, fruit de cette alliance de compétences. Parlez-nous du déroulement de vos ateliers.
Les ateliers que j’anime sont toujours basés sur la convivialité et ne sont jamais formels. Ce que je recherche, dans la sophro-sensorialité, c’est le vivant, je n’aime pas ce qui est figé. Pour rendre mes ateliers vivants, je mets toute ma sincérité et j’invite par-là chaque participant à faire de même.
Je les invite à lâcher prise sur leurs a prioris et leur savoir pour un instant, le temps de découvrir cette sensation de liberté en soi, cette liberté de ressentir. Cela fait partie de la philosophie sophrologique et je leur montre comment utiliser cette méthode. Ils pourront s’en resservir ensuite, surtout lors de moments précieux.
En général, je réunis un petit groupe de personnes, qui se connaissent ou pas, et qui ont la même intention qui est de goûter des vins sans étaler une science. Nous nous réunissons pour déguster du vin, nous nous mettons en condition pour le faire de avec simplicité et sincérité. Je laisse le bon moment arriver.
J’aime trouver le bon endroit, le bon moment pour faire ressentir aux participants ce qui se passe en eux, ce qui se passe autour d’eux quand ils ont le nez au-dessus de leur verre ou le nez au vent dans une vigne. Je les invite à se visualiser dans la position, à ancrer leurs pieds dans la terre et à sentir l’air qui inonde le groupe.
C’est une véritable expérience des sens en trois dimensions et c’est la base de la sophrologie.
Vous exercez à Dijon, en Bourgogne. Ces ateliers sont-ils réservés aux spécialistes du vin ?
Je ne m’adresse pas à des spécialistes du vin, bien au contraire. Je m’adresse plutôt à des personnes qui apprécient le vin, mais qui n’ont pas une connaissance technique ou une grande expérience de la dégustation.
Ce sont ces personnes-là qui consomment le vin finalement, et ce qui m’intéresse c’est de les décomplexer vis à vis du produit. La plupart des personnes n’osent pas exprimer leurs ressentis ou leurs pensées dans ces moments-là de peur de se tromper bien souvent. Mais on ne peut pas se tromper quand on exprime sincèrement ce qu’on ressent, les émotions appartiennent à chacun.
J’aimerais bien que les « spécialistes » du vin comprennent qu’ils devraient justement revenir à leurs propres sensations pour rendre le produit plus proche des ressentis humains, moins proche de la technique, c’est le sophrologue qui est en moi qui parle.
Fort heureusement j’ai rencontré et je rencontre encore des partenaires vignerons ou amateurs qui ont cet esprit. Je recherche avant tout à faire partager des notions de convivialité pour amener à trouver dans les produits que nous goûtons l’essence même des produits. Par exemple sur le vin, lorsqu’on est bien ancré dans ses ressentis et ses émotions, on peut palper l’histoire du produit, l’origine de sa production, et même l’intention que le vigneron a mis dans son produit.
C’est intéressant pour cela de travailler avec des produits qui viennent du terroir, qui ont une caractéristique géologique (géo-sensorielle) et historique ; une caractéristique sincère en somme, réelle, que nous pouvons vivre et partager là avec beaucoup de présence. C’est l’occasion de laisser opérer ce lâcher prise sur notre quotidien pour pénétrer dans les profondeurs savoureuses de chaque gorgée !
Quel est le sens de ces ateliers ? Que recherchent vos stagiaires à travers ces partages ?
Le sens premier, ce sont justement les sens ! J’ai une longue et très sérieuse formation à la sophrologie et une solide connaissance du monde du vin, j’ai moi-même fait partie des professionnels du vin, les origines de ma famille baignent dans cet environnement, et j’ai toujours regretté que certains de ceux que j’ai rencontrés ne sachent pas exprimer leurs émotions par rapport à ce qu’ils font. C’est pourquoi je m’attache à créer du sens entre ce ressenti, l’émotion première, ce qui se passe dans le mental et dans le corps, et ce qu’on fait, en l’occurrence réveiller ses papilles. J’amène mes participants à rechercher avant tout une expérience, mais aussi un retour à eux-mêmes, au terroir et à l’authenticité. Je les guide vers eux-mêmes en les invitant à se laisser porter par leurs émotions. Je leur montre la porte et ils l’ouvrent !
C’est une belle rencontre, le retour à soi. Même s’ils n’osent pas toujours exprimer ce qu’ils éprouvent vraiment, ils veulent de l’authentique, des sensations vraies. Finalement c’est de la sophrologie que l’on peut adapter à chaque instant à notre quotidien. On fait de la sophrologie sans le savoir et c’est toujours un exercice plaisant.
Organisez-vous des ateliers lors d’événements familiaux (anniversaires, départs à la retraite…) ?
J’organise des événements personnalisés, souvent chez les vignerons, dans des caves ou dans les vignes. Ressentir un vin là où il est né c’est très sensuel et plein de sens, de sensations corporelles, olfactives, c’est purement sophrologique !
J’organise des sorties pour rencontrer les vignerons chez eux, pour être sur le terrain, pour comprendre d’où vient ce produit, de quel sol et de quel sang il est né.
Je fais découvrir l’histoire et le vécu du produit. Pour animer une soirée d’entreprise ou un anniversaire, je peux me déplacer, je viens à domicile et j’organise une séance sur mesure en fonction de vos souhaits !
Enfin, j’ai un site, que je suis en train de traduire en anglais, pour proposer cette animation aux nombreux touristes qui traversent la Bourgogne, surtout dans le cadre de la cité internationale de la gastronomie dont la ville de Dijon fait partie.
Quel sera le thème de votre prochain atelier et où se tiendra-t-il ?
Mon prochain atelier se déroulera dans une cave vers le Montrachet, dans un magnifique caveau de dégustation, chez un vigneron que je connais bien et qui est très sensible à ce que je fais. Il nous fera découvrir une cuvée de la prestigieuse vente des vins des hospices de Beaune. Nous serons un petit groupe d’amateurs et terminerons la soirée par un repas gastronomique. Je prépare aussi quelques ateliers privés pour la fin d’année et pour le printemps, et surtout le prochain gros événement, encore secret, réunira 200 dégustateurs avertis l’été prochain, j’ai déjà la pression ! Ils vont vivre une véritable expérience sophrologique unique et singulière.
L’événement sera médiatisé, j’espère que cela aidera à faire développer mon concept, et surtout, que de nombreuses personnes se sentiront plus en amitié avec elles même après cette expérience ! Et que cela leur donnera envie de connaitre et de découvrir la sophrologie.
Je peux animer ces ateliers sur demande et je suis toujours à l’écoute des demandes des clients, surtout si ces demandes sortent de l’ordinaire ! Contactez-moi !
Comment vous trouver et accéder votre double compétence de sophrologue-oenologue ?
J’exerce mon métier de sophrologue en cabinet, en plein centre ville de Dijon (quartier République). Je reçois sur rendez vous en individuel et j’organise aussi des ateliers et des groupes de sophrologie. Il m’arrive également de faire des ateliers de sophro-dégustation dans mon cabinet, et pas toujours avec du vin, ça marche aussi avec le chocolat !
Je suis spécialisée plus particulièrement dans l’accueil des enfants qui éprouvent des troubles de l’anxiété ou de l’apprentissage, qui sont à haut potentiel ou pas. Je m’occupe aussi des personnes qui souffrent d’hypersensibilité ou d’acouphènes.
On me consulte beaucoup pour le stress et les problèmes de sommeil et j’anime des ateliers de méditation de pleine conscience, pour adultes ou pour enfants, des ateliers parent/enfant pour méditer en famille : c’est très efficace et très agréable de faire des ateliers en famille !
Tous les renseignements sont sur le site Theraneo.
Auteur : Anne Almqvist